Le blog de Petite Pépée

Le blog de Petite Pépée

Les bras

IL s'enroule autour de moi, nœud de douleur investissant mon corps, IL enroule ses bras incestueux  autour de moi, dos, dents, corps, hanche, poitrine, mains fantômes, baiser  doux adressé aux lèvres de la fille à travers l'air, traversant surdité psychique et aveuglement moral, atterrissant par la pensée sur la bouche, fibromyalgie.

 

IL s'étend et prend de l'avance dans sa maison, douleur de règles séchée, contraction musculaire, malaise, douleur, perception du toucher modifiée, cernée, " Tu as l'air fatiguée ", " Elle est bien palote".

 

Depuis je ne peux plus supporter une âme trop près de moi dans mes limites qui ôte les virgules de mon corps, violent chaque point, ponctuation de mon cul, ne comprends pas que tu es de trop, que c'est toi qui me fatigue.

 

Les bras de l'Inceste sont comme un sable mouvant égrainant le corps, serrant la nuque, os, et toutes les ombres qui me touchent, colère interne, hyperphagie. 

 

Pour ne pas y penser je pense à des Hommes, plein d'Hommes, ils sont là par millier, plus fort que LUI ils le jettent. Des Hommes tous plus forts, plus virils les uns que les autres, me fouillant me triturant me palpant, ils me prennent me jouissent dans le ventre, passer par eux pour ne pas passer par TOI, penser à eux = penser contre TOI, me perdre dans leurs bras, mourir au bout de leurs sexe, renaître femme purifiée de tes mains, immaculée, auréolée, indépendante de ton vice loin de ton regard. 

 

Je me suis jetée dans tous ces lits, jamais les lits ne disent non, écarter ses jambes  jusqu'à en couvrir les deux pôles, embrasser à en perdre la raison, aimer comme une folle car dans certaine famille  pour rester sain d'esprit il faut être fou. J'ai rêvé de cet homme, cheveux court, qui me donnait des ordres et chacun de ses ordres détruisait tes caresses trop caressantes, ta douceur libineuse, chaque coup me guérissait de ta peau, chaque coup me guérissait de TOI.

 

Chaque nuit, chaque soir recommencer le même combat. Penser contre TOI. Te Haïr pour me protéger. Baiser pour éviter de penser à toi, à tes câlins. Te Haïr pour pouvoir t'aimer, te rêver en Père comme cet arbre aux racines plongeant dans la terre comme dans autant d' entrailles, branches ramifiées en un monceau de générations prometteuses, comme cet arbre de Vie dont je rêve dépourvu de fruit défendu, exempt de tentation. Te Haïr et penser contre toi, penser à tous ses Hommes pour te rêver que je mérite que tu le sois même si tu ne l'as jamais été, 

 

Me faire enculer, 

pendant ce temps sentir cette douleur qui me fait oublier la douleur.

Me faire gifler

pensant ce temps sentir cette douleur qui me fait oublier la douleur

Me faire battre

pendant ce temps sentir du profond cette douleur qui me fait ne plus sentir ma douleur

Me faire rouer de coups

pendant ce temps sentir être anesthésiée de ma peur, 

et déposer ma Honte en un endroit secret sacré que les Hommes garderont, préservant ton image que je voulais préserver :

 

Dieu-le-Père.

 

***



21/09/2015
0 Poster un commentaire

A découvrir aussi


Inscrivez-vous au blog

Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour

Rejoignez les 2 autres membres