Le blog de Petite Pépée

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Le petit cochon charmant et la petite truie dépressive, première partie

Il était une fois, il y a fort longtemps, un petit cochon qui avait été élevé au sein d' une société qui n'aimait pas les cochons.  Les cochons y étaient décrits comme des être gros, vulgaires et sales. De surcroît, ils étaient dépeints comme des fainéants. Aussi, la famille Porkski avait fait de gros efforts pour être acceptée par sa société, et elle avait élevé le petit Gédéon comme un autre. Gédéon avait appris à se tenir debout sur ses deux pattes arrière et à dresser son menton vers le ciel. Il avait appris à se laver avec de l'eau et du savon et non pas à se tremper dans les flaques de boues, qui pourtant passaient leur vies à le tenter, telles des putes dispersées, vulves à l'air,  autour de la maison des Porkski. A l'école, Gédéon avait appris à penser le temps et puis surtout à se préparer à l'avenir, comme tous les gens normaux le faisaient. A côté de tout cela, il avait fait des études longues, pénibles et ennuyeuses, et il était sorti de l'Université avec un beau diplôme à la main, qui le conduisit  tout droit au guichet d'une banque où il ouvrirait et fermerait des comptes pour les 30 ans à venir. A la banque où il travaillait, Gédéon donnait satisfaction. Aussi pour le récompenser, on lui avait offert, non sans ironie, une jolie tire-lire qui représentait un porc rose à quatre pattes, qui avait été élimé puis creusé dans le dos, afin d'obtenir sur celui-ci une petite fente visible, évidente comme une humiliation, à l'intérieur de laquelle on pouvait glisser une pièce de 2 euros.

 

Gédéon était rentré chez lui, et, juste après avoir déposé son obscène tire-lire sur sa cheminée, il avait compris qu'il était cette tire-lire, il avait compris que sa société utilisait les innocents petits porcs plein de bonne volonté, qu'elle les culpabilisait afin qu'ils veuillent s'assimiler, qu'elle les culpabilisait afin d'obtenir d'eux ce qu'elle voulait pour en faire des petite tire-lires .  Gédéon se coucha sur son matelas, se borda de sa couverture en patchwork, et, avant de s'endormir et de plonger dans un monde de boue, il se mit à en vouloir furieusement à ses parents d'être tombés dans le piège qu'on leur avait tendu.

 

 

Lorsqu'il se réveilla, la peau rose et sensible du petit Gédéon le grattait encore plus que d'habitude, ça le démangeait comme jamais ça ne l'avait démangé depuis longtemps, depuis son enfance. Le matin émergeait de la nuit. Le soleil, en forme de grosse boule rouge, une boule d'amour et de feu, montait sereinement comme la vie vers le ciel. Le soleil, comme un gros clitoris gonflé, comme une fleur de vie, épanouïe, amoureuse, le soleil, de sa grosse boule rouge orangé ,indolente, exerçait sereinement son ascendance et semblait faire des clins d'oeil à Gédéon, le petit cochon rebelle.

 

 

 

 

 

 

 



02/03/2013
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